- Catégorie : Prédications
Jeudi saint 2017
« Ceci est mon Corps. Ceci est mon Sang »
Nous commémorons ce soir, MBCF, l’institution, par Notre Seigneur Jésus, au Cénacle, le Jeudi Saint, du sacrement de l’Eucharistie et du Sacerdoce par ces paroles : « Ceci est mon Corps. Ceci est mon Sang ». « Faites ceci en mémoire de moi ».
Jésus avait déjà annoncé ce profond mystère à ses disciples, le lendemain du jour du miracle de la multiplication des pains, dans la ville de Capharnaüm. Il dit à la foule qui le recherchait et qui venait de la retrouver : « Je suis le pain de vie : celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif …. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde. »
Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant : " Comment cet homme peut-il donner sa chair à manger » ?
Malgré leur scepticisme, Jésus confirma son enseignement : … « En vérité, en vérité, Ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui »
Jésus dit toutes ces choses merveilleuses, enseignant dans la synagogue, à Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples, l'ayant entendu, continuèrent de dire : « Cette parole est dure, et qui peut l'écouter ? »
« Dès ce moment, beaucoup se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui ».
Jésus donc dit aux Douze : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? "
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle ». « Et nous, nous avons cru et nous avons connu que vous êtes le Saint de Dieu. » (Jn 634-69)
Devant ce sacrement de l’Eucharistie, MBCF, une seule attitude convient, c’est une attitude de foi. Seule la foi peut nous permettre de croire en ce mystère. La chair ne sert de rien. Seule la foi compte. Je crois Seigneur, « Vous avez les paroles de la vie éternelle ». Vous êtes la Vérité même. Vous l’avez enseigné : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie ». Ce que vous dites, vous le faites.
Quelques exemples ! Vous avez annoncé la venue de l’Esprit Saint, votre Ascension accomplie. Saint Jean l’affirme souvent et de manière très claire. Vous avez dit dans votre discours le jour de l’Institution de l’Eucharistie.: « je vous dis la vérité : il vous est bon que je m'en aille ; car, si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas en vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai.
…Quand le Consolateur, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous guidera dans toute la vérité. Car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Celui-ci me glorifiera, parce qu'il recevra de ce qui est à moi, et il vous l'annoncera. Tout ce que le Père a, est à moi. C'est pourquoi j'ai dit qu'il recevra ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera ».
Jésus dit la Vérité. Et il fait ce qu’Il dit. Jésus promet aux disciples le don du Saint Esprit, ce don se réalisa le jour de la Pentecôte. Les disciples réunis dans le Cénacle, toujours cette grande salle, reçurent le jour de la Pentecôte le Saint Esprit sous forme de langue de feu. Vous connaissez tous le récit de saint Luc dans les Actes des Apôtres : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils étaient tous ensemble en un même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent qui souffle avec force et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et ils virent paraître comme des langues de feu qui se partagèrent et se posèrent sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils se mirent à parler d'autres langues, selon que l'Esprit-Saint leur donnait de s'exprimer ».
Oui, ce que Jésus dit, il le fait. C’est ce qu’il fit, en promettant le Saint Esprit aux disciples. Il le promit. Il le fit.
C’est ce qu’il fit au fils de l’officier de Capharnaüm. « Ton fils vit ». Il le dit. Il le fit. L’officier crut. Et de retour chez lui, ces serviteurs vinrent au-devant de lui tous en joie : « ton fils vit ». « La fièvre l’a quitté ». L’officier s’inquiète du moment où la fièvre le quitta. Il reconnut que c’était le moment où Jésus lui dit « ton fils vit ». Il crut lui et toute sa maison.
Jésus est la Vérité. Ce qu’il dit, il le fait. « Ceci est mon Corps. Ceci est mon Sang ». Oui Seigneur Je le crois. Ce que vous dites, vous le faites.
Il est la Vérité. Mais plus, il est le Tout Puissant. Ce qu’Il dit, il le fait. Il le fait parce qu’Il le peut. Il fait ce qu’il annonce. Il a manifesté sa Toute Puissance. « Lèves-toi, prends ton grabat et vas ». Tous ces nombreux miracles le prouvent Ô combien ! « Si vous ne croyez pas à ma parole, croyez au moins à mes actes ».
« Ceci est mon Corps, Ceci est mon Sang ». Comme le dit Saint Pierre : « Seigneur, nous le croyons. A qui irions-nous Seigneur Vous avez les paroles de la vie éternelle ».
Je me souviens du baptême de Jésus dans le Jourdain par Saint Jean Baptiste ; une voix se fit entendre : « Voici mon Fils bien aimé en qui j’ai mis toutes mes complaisances. Écoutez-le. » Oui ! écoutez le. « Ceci est mon Corps, Ceci est mon Sang ». Croyez-le. C’est tout à fait raisonnable de le croire, même si cela dépasse mon intelligence, ma raison… Et dans l’autre Théophanie, celle du mont Thabor, les disciples, les trois qui ont assisté à cette manifestation céleste, Pierre, Jacques et Jean, je remarque leur attitude, ils sont prosternés devant le divin. C’est l’attitude, la seule, qui convienne devant Dieu. C’est l’adoration, la prosternation.
Foi, Adoration. Prosternation. À genou. Voilà l’attitude que nous devons avoir devant la sainte Eucharistie.
Mais aussi Reconnaissance ! Qui nous a donné plus de preuves d’Amour que Notre Seigneur. C’est par amour pour nous que Notre Seigneur est « prisonnier » dans l’Eucharistie. Il est là afin que nous puissions venir chercher consolation, enflammer notre espérance, notre désir du Ciel. L’Eucharistie est vraiment l’invention de l’Amour…Et ne serions-nous pas reconnaissant. Il est notre salut, notre vie, notre médecin, notre remède…Nous éloignerons-nous, le mépriserons-nous ? Pourquoi resterions-nous froids et indifférents à cet Amour. Pourquoi ne pas donner une preuve d’amour et de reconnaissance à l’amour divin. Il nous demande cet amour. Ne le lui refusez pas. Il est facile d’aimer Celui qui est l’Amour même. C’est bien l’Amour qui enflammait le cœur de Jésus lors de l’institution de la sainte Eucharistie. Il avait le désir d’être l’Aliment de nos âmes, d’être notre refuge dans les peines, dans les joies, de nous fortifier dans nos malheurs.
L’Eucharistie est la preuve immense de l’Amour de notre Dieu. Il a donné cette Eucharistie plus particulièrement aux prêtres. Il les a revêtu de sa Puissance afin qu’ils réalisent cette Eucharistie et la donne aux fidèles. Il s’est mis, en quelque sorte, dans leurs mains, à leur disposition. Il descend du ciel sur la terre. ..Il s’abandonne entre leurs mains pour être enfermé au tabernacle ou donné dans la communion. Ils sont pour ainsi dire les dispensateurs du Christ dans sa chair, dans sa parole. Ah ! Face le ciel que nous prêtres nous soyons toujours animé d’amour et de reconnaissance pour cette Eucharistie et que nous attirions toujours plus les fidèles vers cet immense Amour.
Que le Bon Dieu vous éclaire et vous bénisse.